Comment se démarquer des autres candidats ? Comment être l’élu ? Y a-t-il des éléments clés, décisifs, qui puissent vous aider à être encore plus performant, à améliorer votre présentation ? Sans doute, oui, il y en a, qui sont partie intégrante de ce que l’on nomme, aujourd’hui, « l’intelligence non-verbale, ce qui n’est pas dit, énoncé, mais qui est reçu par l’intellect de manière consciente ou inconsciente. Ce passage s’avère être une étape obligée dans le but d’établir un climat de confiance qui favorisera une négociation à votre avantage.
1- Une préparation en béton
Une bonne préparation passe, tout d’abord et bien évidemment, par une réelle connaissance de l’entreprise. Nombre de recruteurs ont constaté, avec un certain désarroi, que les candidats ne connaissaient pas bien, voire pas du tout, l’entreprise et son faisceau d’activité. Pourtant, posséder des notions et informations claires et précises de ce qui fait l’Entreprise est fondamental car il n’est de motivation réelle que lorsque vous êtes informé et conscient de ce que vos potentielles responsabilités supposent.
Perdez donc du temps (ou plutôt, gagnez donc du temps) à fouiller et à rechercher des informations intéressantes sur l’entreprise: par exemple, explorez ses diverses activités, les plus récentes, ses dirigeants importants, sa politique générale ou en interne, ses niveaux de salaire, …. et pour ce faire, pensez, avant tout, à Internet, aux réseaux sociaux, à la presse, à vos amis et à votre réseau professionnel.
Pensez, bien à l’avance, à préparer quelques petites questions simples que vous poserez au recruteur à la fin de l’entretien d’embauche, lorsqu’il vous le proposera. Evitez, bien sûr, les questions bateau, qui agacent plus qu’elles ne satisfont, en dévoilant votre ignorance. De la manière, bannissez absolument les questions trop complexes, sans intérêt réel et qui mettent peu à l’aise, tant l’interlocuteur que vous-même.
2- Un premier contact clé
Ne perdez jamais de vue que le premier contact avec le recruteur est primordial. Cette première rencontre se doit, pour être positive, de se révéler détendue, amicale, polie et surtout, rassurante pour les deux parties. La poignée de main du commencement a, bien souvent, un impact non négligeable sur la suite de l’entretien. Le langage non-verbal est extrêmement important: regard, sourires, échanges, silencieux ou dialogués …
Evitez de générer des émotions négatives. Celles-ci se multiplient et déclenchent les systèmes de défense de chacun. Ayez des réflexes simplement humain, normaux, de contacts: avancez vers l’autre, regardez-le, droit dans les yeux, sans insister de manière polie, évidemment, mais franchement. Souriez sincèrement ou abstenez-vous et demeurez cordial mais proscrivez les rictus. Serrez-lui la main de façon ferme, pas trop forte, pas trop molle, point trop insistante.
3- Une tentative de séduction professionnelle
Bien évidemment, il ne s’agit nullement, ici, de séduction amoureuse ! En revanche, à n’en pas douter, il est question de rassurer votre interlocuteur, de lui plaire, en ce sens que vous lui inspirerez confiance, que vous lui donnerez envie de poursuivre le chemin de la collaboration.
Attention, comme il ne vous connaît pas encore, son système de défense est en éveil et peut perturber ses capacités d’analyse. C’est donc à vous de rétablir l’équilibre troublé. Songez, toutefois, que la confiance ne s’acquiert pas uniquement par des mots et que, si vous êtes trop bavard, vous risquez de provoquer l’inverse de ce que vous souhaitez. Le mot réveil le doute. Le silence, également. Dosez ! Sachez mesurer, équilibrer !
Votre attitude, ce qui émane de votre personne, de positif, d’ouvert, de sociable, de simple mais ferme, de précis et net, peut créer un climat de confiance assez rapidement. Exprimez-vous doucement, avec des mots simples, calmement, en souriant, sans précipitation mais sans hésitation trop importante non plus. Faites des phrases courtes et claires. Limitez les stress en synchronisant vos mots avec votre voix et votre attitude générale. Il faut bien comprendre la base de notre communication humaine: nous évoluons dans le domaine flou de la perception. Ainsi, toute évaluation s’avère irrationnelle et peu fondée sur des critères bien stricts et/ou mesurables. Le ressenti est la composante majeure des relations humaines.
Toute communication sociale repose sur une combinaison des attitudes, des gestes, des variations vocales, des mots, de l’apparence physique ainsi que sur la maîtrise de l’environnement. Autant dire que l’exercice peut être compliqué s’il n’est pas préparé en amont ou si vous n’êtes pas naturellement très détendu et convaincant.
L’objectif final de la rencontre étant que le recruteur vous envisage comme un futur collaborateur qu’il est fier de présenter à ses clients et à ses partenaires, votre tâche est de vous atteler à inspirer confiance du début à la fin de l’entretien d’embauche.
Même si vous maîtrisez parfaitement toutes les réponses à ses questions, vous avez de nombreuses chances de faire une mauvaise impression. En fait, vous avez beaucoup plus de chance de faire une mauvaise impression que de faire une bonne impression ! Nous sommes tous victimes du stress, spécialement quand nous attachons beaucoup d’importance à quelque chose que nous souhaitons obtenir. Plus le stress augmente et plus il sera visible… et moins vous serez en mesure de laisser une bonne impression !
C’est pourquoi il est important de créer des émotions positives dès le début de l’entretien.
4- Une image physique importante
Nous l’avons dit cent fois et nous le répéterons: l’habit fait bel et bien le moine ! Pour pouvoir transmettre une bonne image de vous, commencez par vous vêtir selon les codes usuels du monde du travail: sobrement, de manière discrète et classique. Otez vos piercings et autres marques tribales et laissez vos tatouages sous votre chemise, le temps de l’entretien. Ils ne vous seront d’aucune aide parce que certains emplois sont clairement incompatibles avec ces signes tribaux en vogue.